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Histoire d'en poudre

La photo du jour - 22.

20 Février 2015 , Rédigé par Merode Vercelli Publié dans #Poésie

La photo du jour - 22.

La photo du jour. 16 05 04

Des arbres !
Vous connaissez cette sensation merveilleuse qu’on a
à se coller le dos contre le tronc des arbres.
Ils vous communiquent leur énergie,

paraît-il. On peut aussi les embrasser.
Moi, la dernière fois , c’est une grosse bronchite
qu’ils m’ont filé dans le parc de Saint Cloud.
Faut dire, à leur corps défendant,

qu’il avait plu la veille et que l’air était frais.
Aujourd’hui, prudence, je me suis contenté
d’apposer mes mains sur le tronc
gigantesque d’un séquoia.

Un monstre sublime de 5 mètres de diamètre
à la peau rouge et velue. Un peu plus loin,
il y a le grand cèdre bleu pleureur.
Et oui, il n’y a pas que les saules qui pleurent,

les cèdres aussi !
Celui là a des branches dont bien des arbres
originaires de nos contrées se contenteraient
comme poitrail et qui poussent horizontalement

décrivant une sorte de parasol, de coupole géante plutôt
sous laquelle il est bien agréable de s’abriter.
Ces branches de l’épaisseur et de la longueur
d’un beau platane et soutenant une abondante fontaine

de chatons bleus en guise de feuilles ont été étayées
pour résister aux tempêtes
ou au poids de la neige, m’apprend un beau jeune
homme à la voix claire et aux cheveux Louis XIII

qui conduit une troupe de vieillards
au travers de l’arboretum.
Me saisit aussi l’amplitude et la beauté
des rhododendrons. Il y en a dont le rouge

reflété dans le bronze des eaux
vous visse au sol ! Et d’autres dont les fleurs
blanche au cœur auburn sont accrochées
à leur jet de feuilles vertes

comme des colombes assassinées.
J’aime aussi ces arbres du Mississippi
qui poussent dans les marécages
et dont les racines pour respirer

font, hors de terre, des excroissances
ernstsiennes. Mais on songe aussi
à des statues de la vierge ou à des
membres de damnés. Et puis, le mieux

de tout peut-être, un buisson bleu
dont j’ignore le nom à côté
des rhubarbes. Sous un tilleul de taille
impressionnante, à la fontaine

je me suis assis pour fumer une cigarette.
Des fois, les après-midi, seul,
c’est
bien !

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